Critique: Vice Versa

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  • Date de sortie :
    17 juin 2015
  • Réalisé par :
    Pete Docter
  • Avec :
    Kaitlyn Dias, Amy Poehler, Charlotte Le Bon…
  • Pays de production :
    Etats-Unis
  • Année de production :  2015
  • Titre original : Inside Out
  • Distributeur :
    Walt Disney Motion Pictures France

Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

Depuis Toy Story 3, le studio Pixar semblait un peu à la recherche d’une créativité perdue, « Cars 2 », « Rebelle » ou « Monstres Academy » peinant un peu à redorer le blason du leader de plus en plus contesté du film d’animation. C’est donc avec une légère appréhension non dénuée d’espoir que l’on attendait donc ce nouvel opus de la firme à la lampe.

Après un court-métrage très décevant, une fois n’est pas coutume, Pixar nous emmène ici dans la tête d’une jeune fille de 11 ans où l’on peut voir les personnages qui régissent sa personnalité: Joie, Tristesse, Dégoût, peur et bien sûr colère! Tous les cinq rivalisent quotidiennement jusqu’au jour où, à l’occasion du déménagement familial, joie et tristesse disparaissent, perdues dans l’esprit de la jeune fille,  provoquant chez elle une espèce de dépression. Bourré d’idées géniales du début à la fin, comme ces studios de cinéma qui réalisent les rêves, le personnage de l’ami imaginaire ou encore ces nettoyeurs chargés de supprimer les souvenirs inutiles, « Vice Versa » explore avec la plus grande intelligence l’adolescence et les mystères de l’esprit humain. Souvent très drôle (la scène du repas est d’anthologie!), le film se montre parfois émouvant mais aussi visuellement époustouflant ! L’un des grands films d’animation de ces dernières années!

4.5

CRITIQUE: MONSTRES ACADEMY

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Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Razowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…

Pixar, le studio Roi en matière d’animation 3D, nous livre un second volet des aventures de Sully et Bob, les terreurs d’élite, mais plutôt que de faire une suite, la filiale Disney a choisi la forme d’un prequel, phénomène très à la mode outre-Atlantique consistant à nous montrer ce qui se passait avant le premier volet. On retrouve donc nos deux monstres favoris du temps de leur scolarité, lorsqu’ils envisageaient de suivre des cours de terreur à la Monstres Academy.

Concernant la forme, le produit proposé est irréprochable: l’animation est brillante, le film s’adresse aux petits comme aux grands qui se régaleront de retrouver tous les ingrédients du teen movie, c’est clairement la garantie de passer un bon moment. Sur le fond, il est clair que le studio à la lampe, même s’il n’a pas commis beaucoup d’erreurs de parcours, semble manquer un peu d’inspiration. En effet, sur les quatre dernières productions Pixar, trois sont des seconds volets! Et ce prequel semble souvent se reposer sur ses acquis avec une histoire qui ne réserve pas énormément de surprises.  Alors que le studio a survolé son domaine pendant 15 ans, écrasant la concurrence, celle-ci  (Dreamworks, Sony…)pourrait bien la rattraper si ses têtes pensantes ne se remettent pas un peu au travail.

Pour finir, je souhaiterais pousser un coup de gueule contre les multiplexes qui, pour je ne sais exactement quelles raisons tant on a essayé de m’enfumer lorsque j’ai posé la question, se permettent de ne pas diffuser le court-métrage traditionnel avant chaque film Pixar. Je n’aurais donc pu voir sur grand écran le magnifique court-métrage « le Parapluie Bleu ». Dommage…

 

NOTE: 7/10