CRITIQUE: ROYAL AFFAIR

20271825_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.

Connu comme le scénariste de la première version de Millenium, Nikolaj Arcel réalise pourtant avec Royal Affair son quatrième film. Le cinéaste danois se concentre ici sur une partie de l’Histoire de son pays, précisément sur le règne du Roi Christian VII. Jeune Roi dont le caractère puéril confine à la maladie,Christian VII épouse une princesse anglaise au fort caractère. Le médecin, Struensee, qui lui est imposé pour soigner ses troubles, inspiré par la pensée des Lumières, va changer l’Histoire de Danemark en le convertissant petit à petit. La mère du Roi, tout comme la noblesse, verront d’un très mauvais oeil cette révolution et tenteront de conserver l’héritage du passé. Tout cet aspect du film, traité comme un véritable thriller se combine avec une histoire d’Amour tragique entre le médecin et la Reine, une histoire d’Amour d’une puissance folle remarquablement retranscrite par le cinéaste.

Fort d’un scénario remarquablement écrit, ne souffrant d’aucun temps mort malgré la durée (2h15), Royal Affait bénéficie d’une mise en scène totalement maîtrisée et souvent inspirée ainsi que d’une très belle photo qui nous offre certains plans absolument somptueux. En rajoutant là-dessus une très belle bande originale de Gabriel Yared et un trio d’acteurs époustouflant (Mads Mikkelsen toujours monolithique qui laisse néanmoins l’émotion jaillir notamment dans le dernier quart d’heure, Alicia Vikander en Reine insoumise au charme dévastateur et la révélation Mikkel Boe Folsgaard en Roi perturbé dont on devrait vite reparler!), Royal Affair est un authentique chef d’oeuvre qui se hisse au niveau d’un Barry Lyndon! Une merveille!

NOTE: 9.5/10

CRITIQUE: VALHALLA RISING, LE GUERRIER SILENCIEUX (2010)

Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l’aide d’un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s’échappent, s’embarquant pour un voyage au coeur des ténèbres. Au cours de leur fuite, ils montent à bord d’un bateau viking, mais le navire, pendant la traversée, se retrouve perdu dans un brouillard sans fin, qui ne va se dissiper que pour révéler une terre inconnue. Alors que ce nouveau territoire dévoile ses secrets, les Vikings affrontent un ennemi invisible et terrifiant, et One-Eye va découvrir ses véritables origines…

Alors que son dernier film « drive » est primé à Cannes (prix de la mise en scène), l’heure est venue pour moi de découvrir ce film de vikings encensé par la critique lors de sa sortie l’an dernier. L’expérience à laquelle nous convie le jeune cinéaste danois démontre un énorme talent de metteur en scène certes. Mais me concernant, l’expérience n’a pas été concluante! Il faut déjà savoir que « le guerrier silencieux » porte bien son titre puisqu’il doit y avoir dix lignes de dialogues à tout casser en 90 minutes. Et pour moi, une heure et demie à regarder des vikings se fracasser le crâne dans la brume en grognant, ce fut long et pénible! Et ce, malgré les indéniables qualités esthétiques du film et la prestation plus que monolithique du glacial Mads Mikkelsen!