CRITIQUE: INSIDE LLEWYN DAVIS

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Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d’un jeune chanteur de folk dans l’univers musical de Greenwich Village en 1961. Llewyn Davis est à la croisée des chemins. Alors qu’un hiver rigoureux sévit sur New York, le jeune homme, sa guitare à la main, lutte pour gagner sa vie comme musicien et affronte des obstacles qui semblent insurmontables, à commencer par ceux qu’il se crée lui-même. Il ne survit que grâce à l’aide que lui apportent des amis ou des inconnus, en acceptant n’importe quel petit boulot. Des cafés du Village à un club désert de Chicago, ses mésaventures le conduisent jusqu’à une audition pour le géant de la musique Bud Grossman, avant de retourner là d’où il vient.

Amoureux de musique, les frères Coen l’avaient déjà prouvé avec O’Brother et rien n’est moins étonnant de les voir s’intéresser à un musicien, Dave Van Ronk. Plutôt que de se livrer à un biopic comme Hollywood sait en faire, Joel et Ethan Coen s’inspirent de ce brillant mais anonyme musicien pour créer un pur personnage de fiction, Llewyn Davis. Extrêmement talentueux, Llewyn est malheureusement poursuivi par une poisse qui ne le quitte jamais: un ami lui confie son chat, il le perd; il a une relation sexuelle avec une amie, elle tombe enceinte et se met en couple avec son meilleur ennemi; il choisit de ne pas être payé avec un pourcentage sur les ventes d’un disque qu’il enregistre et cela devient un tube; la liste de ses déboires est interminable.

Traité sur un ton assez mélancolique, cet Inside Llewyn Davis pourrait s’appeler Inside Coen Brothers tant les choix du musicien s’apparentent à ceux des cinéastes: toujours refuser les compromis et revendiquer son art sans céder aux sirènes du show-business. Le film offre ainsi une pertinente réflexion sur l’art et la création en plus du portrait attachant d’un artiste magnifié par la performance brillante d’Oscar Isaac. S’il n’est pas le plus accessible des films des Coen, Inside Llewyn Davis est peut-être leur plus personnel, mélange original quelque part entre Barton Fink et A Serious Man et évoquant parfois les films de Woody Allen. Magnifique!

NOTE: 9/10

 

IMANY, UNE VOIX A SURVEILLER

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler musique! Hier soir, je suis allé au concert de Ben l’Oncle Soul à Cenon, près de Bordeaux. Je ne saurais trop vous conseiller d’aller voir ce petit génie de la soul en concert! Une énergie et une bonne humeur communicative font de son live une vraie cure de vitamine! Mais vous commencez déjà à connaître le gaillard à noeud pap’!

C’est de la jeune chanteuse qui se produisait en première partie dont je tenais à vous parler . Son nom devrait bientôt vous être familier: Imany!

La première impression à son entrée sur scène est que c’est une bien jolie femme, grande et fine. Accompagnée en tout et pour tout d’un guitariste, le style semble se rapprocher de quelque chose d’assez folk. Le choc a lieu dès les premières notes sorties de sa bouche: une voix grave, chaleureuse et sensuelle qui vous file instantanément la chair de poule! Je ne m’attendais pas du tout à cette voix-là et j’en suis encore scotché! Au niveau des morceaux, Imany nous a interprété les titres présents sur son « 1er EP », à savoir 5 titres qui restent bien en mémoire dont une magnifique reprise de « I’ll be there » de Michael Jackson. Je me suis d’ailleurs empressé de l’acheter à la sortie du concert. Vous pouvez télécharger ces titres sur le site de la FNAC, vous ne le regretterez pas. Vivement l’album!