Critique: Une famille heureuse

373854.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Titre original Chemi Bednieri Ojakhni
Réalisation Nana Ekvtimishvili
Simon Gross
Pays d’origine Drapeau de la Géorgie Géorgie
Genre Film dramatique
Durée 119 minutes
Sortie 10 mai 2017

Professeure dans un lycée de Tbilissi, Manana est mariée depuis 25 ans à Soso. Ensemble, ils partagent leur appartement avec les parents de Manana, leurs deux enfants et leur gendre. Une famille en apparence heureuse et soudée jusqu’à ce qu’à la surprise de tous, Manana annonce au soir de son 52e anniversaire sa décision de quitter le domicile conjugal pour s’installer seule.

Portrait d’une femme géorgienne, « Une famille heureuse » décrit le moment, à l’aube de ses 52 ans, où Manana va éprouver le désir de vivre sa vie et seulement la sienne. Le rôle de la femme est d’être « sereine » et de se « sacrifier pour les siens » mais Manana, du jour au lendemain, va quitter les siens pour s’installer seule dans un appartement, écouter de la musique, manger des pâtisseries seule sur son balcon et prendre enfin le temps de faire ce qui lui fait plaisir. Cette chronique familiale est surtout un magnifique portrait de femme, au sein d’une société patriarcale, réaliste sans jamais être misérabiliste (le mari n’est d’ailleurs pas un mauvais bougre du tout) et révèle une superbe actrice, La Shugliashvili!

4.5

Critique: Aurore

471835.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Réalisation Blandine Lenoir
Scénario Blandine Lenoir
Jean-Luc Gaget
Océane Michel
Acteurs principaux
Sociétés de production Karé Productions
France 3 Cinéma
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée h 29
Sortie 26 avril 2017

Aurore est séparée, elle vient de perdre son emploi et apprend qu’elle va être grand-mère. La société la pousse doucement vers la sortie, mais quand Aurore retrouve par hasard son amour de jeunesse, elle entre en résistance, refusant la casse à laquelle elle semble être destinée. Et si c’était maintenant qu’une nouvelle vie pouvait commencer ?

Si la Comédie à la Française est parfois désespérante de nullité et si peu exigeante, de temps en temps une surprise surgit. C’est le cas avec le premier film de Blandine Lenoir, « Aurore » qui nous parle  de ce que c’est, encore aujourd’hui, d’être une femme passé 50 ans: la ménopause, les difficultés d’emploi, la « grand-maternité »,… Sans jamais donner de leçon, avec de vraies qualités d’écriture, cette comédie s’avère souvent très drôle mais aussi émouvante, notamment grâce à la magnifique interprétation d’Agnès Jaoui, toute en nuances, qui prouve qu’on ne la voit pas encore assez. A ses côtés, aucun second rôle n’est laissé à l’écart et apporte une plus value à ce qui pourrait bien être l’un des films français les plus réjouissants de l’année!

4.5