CRITIQUE DVD: JIMMY P.

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LE FILM: 7.5/10

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l’hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d’audition… En l’absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s’impose est la schizophrénie. La direction de l’hôpital décide toutefois de prendre l’avis d un ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux. JIMMY P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines) est le récit de la rencontre et de l’amitié entre ces deux hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer, et qui n’ont apparemment rien en commun. L’exploration des souvenirs et des rêves de Jimmy est une expérience qu’ils mènent ensemble, avec une complicité grandissante, à la manière d’un couple d’enquêteurs.

Jimmy P., c’est Jimmy Picard, un Indien revenu de la guerre blessé non pas physiquement mais au plus profond de son âme. C’est un ethnologue et psychanalyste français qui est chargé d’alléger ses souffrances. Inspiré du livre de Devereux, le film retrace également le contenu des séances qui ont eu lieu entre les deux hommes. A la manière d’une véritable enquête, le psychanalyste et son patient vont explorer le passé de Jimmy P., apprendre sur eux-mêmes tout en créant des liens d’amitié. Malgré l’éloignement et le tournage en langue anglaise, on retrouve la patte de Desplechin même si le film paraît un peu froid et manquer un peu de passion. Toutefois, le duo Mathieu Amalric/Benicio del Toro (d’une sobriété rare) emporte tout sur son passage! Un très joli film!

TECHNIQUE: 9/10

Une très belle copie légèrement granuleuse!

BONUS: 2/10

Outre la bande-annonce, on trouve seulement une scène coupée. Tous les autres bonus sont réservés à la galette bleue! Dommage…

VERDICT: 7.5/10

Un joli film avec deux grands acteurs!

Disponible en DVD (19.99 euros) et blu-ray (24.99 euros) chez FranceTV Distribution dès le 22 janvier



CRITIQUE: PACIFIC RIM

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Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.
Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…

Cinq ans après Hellboy 2, le Mexicain Guillermo del Toro qu’on connaît surtout pour son chef d’oeuvre « le Labyrinthe de Pan », revient derrière la caméra pour un pur blockbuster dont on attendait beaucoup mais non sans méfiance.

S’inspirant d’un certain cinéma de genre nippon, Del Toro nous offre avec Pacific Rim l’affrontement titanesque entre robots et monstres marins façon Gozilla! Le risque avec ce genre de grosses machines US, c’est de voir le talent immense de certains réalisateurs comme broyé par le système; on pense entre autres à Bryan Singer et son Superman Returns ou encore à Snyder et son Man of Steel. Au rayon des mauvaises nouvelles, le film de Del Toro s’appuie sur un scénario peu ambitieux cumulant tous les poncifs jusqu’au trauma d’enfance d’un des pilotes et accumulant les dialogues d’une bêtise assez rare aux allures parfois parodiques. Quant au casting, ce n’est guère mieux avec un premier rôle Charlie Hunnam dénué de tout charisme, un Ron Perlman caricatural, un Idriss Elba toujours aussi sous-exploité au cinéma dans un rôle à nouveau monolithique; la bonne surprise vient de Rinko Kikuchi, seule à sortir du lot. Cerise sur le gâteau, la bande originale, omniprésente, se résume à un thème de six notes qui se répète inlassablement!

Côté bonnes nouvelles, les scènes d’action, très nombreuses, multpliant les affrontements Kaiju/jaegers sont brillamment mises en scène et surtout d’une lisibilité parfaite, ce qui était loin d’être le cas par exemple sur Man Of Steel. La 3D, si elle n’est pas gênante dans le cas présent, n’apporte une fois de plus pas grand chose.

Ceux qui rechercheront le simple plaisir de combats titanesques prendront donc énormément de plaisir avec Pacific Rim. Ceux qui comme moi considèrent qu’un bon film allie une histoire de qualité, des personnages travaillés, des dialogues réussis et une interprétation convaincante en seront pour leurs frais! Ces ingrédients sont-ils devenus incompatibles avec la notion de blockbuster ? La question se pose malheureusement de plus en plus…

NOTE: 4/10