Critique: Mourir peut attendre

Titre originalNo Time to Die
RéalisationCary Joji Fukunaga
ScénarioCary Joji Fukunaga
Neal Purvis
Robert Wade
Phoebe Waller-Bridge
MusiqueHans Zimmer
Acteurs principauxDaniel Craig
Léa Seydoux
Rami Malek
Lashana Lynch
Christoph Waltz
Ralph Fiennes
Sociétés de productionEON Productions
MGM
Pays d’origine États-Unis
 Royaume-Uni
GenreEspionnage
Durée163 minutes
Sortie6 octobre 2021

Dans MOURIR PEUT ATTENDRE, Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…

Cinquième et dernière apparition de Daniel Craig dans le rôle du Commandeur Bond, « Mourir peut attendre » s’est fait pour le coup attendre, décalé à plusieurs reprises en raison de la pandémie actuelle. Deux ans que l’on attendait les au revoir de Craig après un « Spectre » des plus décevants. Et si « Mourir peut attendre » n’atteint pas la perfection de « Skyfall », il vaut largement le détour. Tout d’abord il clôt une époque avec la disparition de certains personnages clés de la saga mais je n’en dirai pas plus. Après « Au service secret de sa majesté » et « Casino Royale », « No time to die » donne une large place à la vie affective de Bond lui donnant une épaisseur qu’il a rarement eue. Enfin, s’il est l’épisode le plus long de la saga (plus de 2h40), il mène assez bien son récit distillant de nombreuses scènes d’action et nous offre un méchant assez séduisant même si ses motivations restent un peu floues. Bref un très bon Bond qui parvient à distraire tout en nous nouant la gorge!

Critique: Spectre

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Titre original Spectre
Réalisation Sam Mendes
Scénario John Logan
Neal Purvis
Robert Wade
Acteurs principaux
Sociétés de production EON Productions
MGM
Columbia Pictures
Danjaq
Pays d’origine Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Espionnage
Durée 150 minutes
Sortie 11 novembre 2015

Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

Depuis 2006 (Casino Royale) et l’arrivée de Daniel Craig dans le costume du Commandeur Bond, la célèbre saga semblait avoir pris un virage vers plus de réalisme, de modernité et de noirceur, notamment avec l’excellentissime Skyfall grâce à un vrai cinéaste, Sam Mendes. Les fans durent ravis d’apprendre que celui-ci rempilait pour le dernier Bond, Spectre. Dès les premières images, on peut sentir un changement avec le retour de la séquence dans laquelle on voit Bond dans le canon d’un revolver avec le célèbre « Tangdagadangdang, tangdangdagadangdang… ». La suite du long métrage nous confirme que plutôt qu’un nouveau souffle sur la saga, c’est un véritable Bond en arrière que nous faisons ! C’est en effet une boucle qui est bouclée et un retour dans le passé; on évoque ici les personnages clé des derniers Bond comme un hommage et on revient aux fondamentaux! Revoilà Blofeld, les hommes de main pittoresques (Dave Bautista alias Mr Hinx), les femmes dans les bras de Bond aussi nombreuses que les poils sur un menton de djihadistes ( ben oui je blague parce que j’en ai envie parce qu’on va pas se laisser emmerder hein!) et des voyages à tire-larigot et un humour à base de punchlines du genre « je suis Mickey Mouse et toi t’es qui? »! Tous les ingrédients d’un Bond/Moore en fait sauf que cette période est loin d’être l’âge d’or de la saga. C’est donc le principal problème de ce Spectre: alors que la franchise avait su évoluer avec son époque et comprendre que le plaisir de retrouver l’agent de sa majesté pouvait aller de pair avec la pure cinéphilie, nous revoilà revenus au point de départ et l’on se demande bien du coup l’intérêt de cette courte parenthèse enchantée! A côté de ça, le scénario nous promène à droite et à gauche, du Mexique à l’Italie en passant par l’Autriche mais sans réel enjeu si ce n’est une course poursuite lambda et ce, sur une durée de 2h30: on s’ennuie donc un peu beaucoup! D’autant que si l’on croit en l’adage d’Hitchcock qui dit que « plus le méchant est réussi, plus le film l’est », alors le film est un ratage total! Blofeld est ici complètement sous-exploité et Waltz ne fait que cabotiner comme il aime le faire, faisant bien pâle figure à côté de Javier Bardem!

La catastrophe ne s’arrête malheureusement pas là: filmer une scène d’action ne se limite pas à secouer sa caméra dans tous les sens comme c’est le cas ici et la photo est de surcroît d’une laideur assez rare (Roger Deakins tu nous manques!!!). Les fans de Monica Bellucci rageront de voir leur idole n’apparaître que deux minutes à l’écran et ceux de Léa Seydoux la préfèreront dans des films plus intimistes. Bref, on comprend que Daniel Craig veuille prendre sa retraite!

1.5