CRITIQUE DVD: MAUVAISE FILLE

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LE FILM: 7/10

Louise apprend simultanément qu’elle est enceinte, et que sa mère est gravement malade. Le bonheur et la culpabilité, l’euphorie et la tristesse, l’amour filial et l’amour tout court. Il faudra bien neuf mois pour gérer tout ça…

Premier film en tant que réalisateur du comédien Patrick Mille, Mauvaise Fille est une première tentative globalement très réussie. Si l’on peut regretter quelques petites longueurs ou l’utilisation pas toujours très pertinente de flashbacks sur l’enfance de Louise, le film emporte l’adhésion de par son scénario qui n’oublie aucun personnage et les acteurs qui les incarnent. Outre la géniale Izia Higelin (César amplement mérité!)qui explose littéralement et vampirise la caméra, Carole Bouquet est parfaite dans un contre-emploi de mère artiste au passé sex drug and rock’n roll, Bob Geldof en père musicien et bien sûr Arthur Dupont forment un casting au top.

Le film navigue habilement entre comédie et drame en évitant le pathos et traîte avec une certaine justesse de la filiation, de l’importance de l’enfance et de ses conséquence,… Si l’avènement d’un cinéaste n’est pas encore flagrant, une actrice est belle et bien née!

TECHNIQUE: 7/10

Un DVD globalement satisfaisant malgré une définition pas toujours irréprochable.

BONUS: 7/10

Outre la bande-annonce, on trouve un making-of sympathique même si l’on s’y complimente beaucoup!

VERDICT: 7/10

Un permier film très agréable qui révèle une grande actrice!

Disponible en DVD (19,99 euros) chez ARP dès le 3 avril.

CRITIQUE: RENOIR

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1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…

Pour son quatrième film, Gilles Bourdos s’intéresse à Renoir mais plutôt que de traiter son sujet façon biopic, il choisit de se concentrer sur une période assez courte de la vie du peintre, durant la Première Guerre Mondiale, ce qui pourrait être une très bonne idée. Trois personnages principaux peuplent le film de Bourdos: le peintre Renoir (Michel Bouquet), le fils Jean Renoir (Vincent Rottiers) et Andrée, le modèle (Christa Théret). Le problème du film est que son scénario, faute de posséder quelque enjeu dramatique que ce soit, ne parvient jamais à présenter de l’intérêt. On n’y apprend pas grand chose du peintre si ce n’est qu’il souffrait de l’arthrite, ni du fils si ce n’est son patriotisme ni d’Andrée interprétée par une Christa Théret dont le jeu ne semble pas varier beaucoup depuis LOL. Plutôt qu’un film vivant (avec des dialogues par exemple!), Bourdos choisit de multiplier les longs plans du peintre au travail avec de longs et lents travellings, ce qui comblera les amateurs de beaux paysages et de peaux laiteuses! Reste une très belle photo de Mark Ping Bing Lee, le chef op de In The Mood For Love, ce qui est bien mais pas suffisant! Rrrrrrrrrrr…..

 
NOTE: 4/10