Réalisation | Emmanuel Finkiel |
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Pays d’origine | ![]() |
Genre | Drame |
Sortie | 24 Janvier 2018 |
Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l’angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.
Un an après le magnifique « Je ne suis pas un salaud », Emmanuel Finkiel adapte l’inadaptable, Marguerite Duras, « la Douleur ». Mélanie Thierry campe la romancière alors que son amant, Robert Antelme, figure de la Résistance, est déporté. A la façon d’un journal intime, la voix de la romancière s’interroge, cherche à comprendre, à travers la voix de son interprète, d’une façon presque incantatoire, tout en tentant de faire revenir son mari, quitte à traiter avec Rabier le gestapiste (Magimel parfait). Elle s’observe même parfois comme si sa pensée et ses actes se dédoublaient. Emouvant et envoûtant, le film de Finkiel est un trésor de mise en scène d’une originalité folle tout en restant fidèle à l’esprit de l’oeuvre de Duras. Mélanie Thierry tient ici son plus beau rôle et inonde l’écran de sa douleur jusqu’au plan final, l’un des plus beaux de ces dernières années!