CRITIQUE: UNE JOURNEE A ROME

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Une nouvelle journée commence à Rome, la ville éternelle.
Gina et Marco ont 19 et 20 ans et sont portés par l’exubérance de la jeunesse.
Gina rêve d’entrer dans le monde du spectacle et doit rencontrer un homme politique influent qui pourrait lui ouvrir des portes.
Marco l’accompagne au volant de sa berline noire, c’est son premier jour de travail.
De la banlieue vers le centre historique de la ville, ils vont apprendre à se connaître, tomber amoureux, et vont ainsi basculer, peut-être un peu trop tôt et sans en avoir conscience, dans le monde des adultes.

La comédie romantique est un genre ultra-balisé dans lequel seuls comptent les amoureux et les obstacles souvent nombreux sur la route de leur amour! Souvent ça ne va pas plus loin et la toile de fond n’est pas la première préoccupation! Avec une Journée à Rome, le huitième film de Francesca Comencini, c’est un bien un film plein de légèreté mais qui n’oublie pas de situer ses protagonistes dans leur époque. Gina et Marco sont jeunes et veulent faire quelque chose de leur vie mais la crise est là. Sans « piston », il est difficile de trouver un emploi, surtout si l’on veut faire de la télévision! Si l’on ne connaît pas un politicien, c’est compliqué! La réalisatrice évite aussi le piège de vouloir montrer deux personnages que tout oppose: ici Gina et Marco viennent du même monde; ils n’ont juste pas les mêmes rêves…

Construit comme un road movie le temps d’une journée, « une Journée à Rome » est à la fois une balade et une ballade très attachante grâce à un scénario très bien écrit et un couple de comédiens, Filippo Scicchitano et Giulia Valentini, au charme ravageur! Une heure vingt de vrai plaisir!

NOTE: 7.5/10

Sortie le 17 août

 

CRITIQUE DVD: THE SWIMMER

LE FILM: 9/10

Un beau matin, Ned Merrill (Burt Lancaster), un homme athlétique mais vieillissant, débarque en maillot de bain dans une riche propriété du Connecticut et décide de rejoindre sa maison en passant de piscine en piscine.

Voilà une excellente idée de la part de Wild Side de sortir ce film peu connu dans sa collections « les Introuvables »! Réalisé par le méconnu Franck Perry en 1967, « The Swimmer » (ou le plongeon en français) est un peu le film précurseur de la parenthèse enchantée qu’on appela le Nouvel Hollywood (fin des 60’s jusqu’au début des 80’s avec la Porte du Paradis) caractérisée par la victoire d’une contre-culture et la prise de pouvoirs d’une nouvelle génération de cinéastes.

The Swimmer est quasiment un road-movie sauf que le héros ne parcourt pas une route mais rentre chez lui, nageant de piscine en piscine. Et le voyage s’avère beaucoup plus intéressant qu’il ne le laisse présager. Rencontrant d’anciens amis, des enfants devenus adultes, d’anciennes maîtresses, le héros, incarné par un Burt Lancaster symbole de l’Américain parfait (l’un de ses meilleurs rôles!) dévoile son vrai visage et ses failles. Non seulement Perry film le parcours d’un homme mais il dresse un portrait à charge de la société américaine de la fin des années 60, où la consommation est le maître mot et l’individualisme et l’absence de valeurs dominent.

Traité sur le ton de l’étrange, « The Swimmer » est passionnant de bout en bout et d’une originalité rare! Pour sa première sortie en DVD chez nous, Wild Side nous offre une copie exempte de tout défaut, magnifique! Pour l’anecdote, Franck Perry quitta le film avant la fin du tournage et c’est Sidney Pollack qui filma la scène où Ned retrouve son ancienne maîtresse!

LES BONUS: 7/10

Outre la bande-annonce, une présentation du film passionnante par Jean-Baptiste Thoret (13 mins) replace le film dans son contexte du Nouvel Hollywood!

VERDICT:8/10

Un grand film de plus dans une magnifique collection!

Disponible en DVD (14,99 euros) chez Wild Side sur Fnac.com et dans les magasins FNAC dès le 5 septembre