Critique: Diamantino

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Réalisation Gabriel Abrantes
Daniel Schmidt
Scénario Gabriel Abrantes
Daniel Schmidt
Pays d’origine Drapeau du Portugal Portugal
Genre comédie dramatique
Durée 92 minutes
Sortie 27 novembre 2018

Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Quand soudain, en pleine Coupe du Monde, son génie s’envole dans les vapeurs roses de ses visions magiques, sa carrière est stoppée net. Problème : il ne connaît rien d’autre.
La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde – les autres. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale (ses deux soeurs n’en veulent qu’à sa fortune), manipulations génétiques
délirantes, crise des réfugiés, complotisme de l’extrême-droite… Et, au beau milieu de cette tragédie, où son chat semble être son dernier supporter, pourtant, surgit l’Amour. Le vrai. C’était écrit.

Diamantino est LA star du foot au Portugual, le héros national, un peu à l’image d’un modèle bien connu, Cristiano Ronaldo, le même physique d’éphèbe et le même talent confinant au génie. Seul hic, il est un peu bas du front, ne connaissant absolument rien en dehors du carré de pelouse et des chiots géants qui courent autour de lui dans son imagination lorsqu’il est balle au pied! Il va pourtant prendre conscience, un jour sur son yacht, du monde qui l’entoure, lorsqu’il croisera la route de migrants sur une embarcation de fortune. Très vite les chiots vont disparaître et son mojo avec, en finale de coupe du monde, lorsqu’il ratera le penalty qui aurait sauvé son pays! Il va alors se remettre en question et décider d’adopter un petit africain. C’est sans compter sur ses soeurs jumelles guidées par l’appât du gain, l’état portuguais aux penchants nationalistes, des espionnes et un dérèglement hormonal qui lui fera pousser des seins!

Cette histoire complètement folle est totalement réjouissante aussi bien sur le fond que sur la forme. « Diamantino » brasse en effet tout un tas de thèmes forts comme la crise des migrants, la montée des nationalismes, la célébrité ou les manipulations génétiques avec un côté fourre-tout aux aspects queer des plus emballants. Quant à l’interprétation de Carlotto Cotta en ahuri puceau en quête d’amour, on est absolument sous le charme! Un OFNI à voir absolument!

4.5

Critique: Monsieur Je-Sais-Tout

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Réalisation Stéphan Archinard
François Prévôt-Leygonie
Scénario Stéphan Archinard
François Prévôt-LeygonieAlain Gillot

Acteurs principaux
Sociétés de production Wassim Béji

Sidonie Dumas

Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 99 minutes
Sortie 9 mai 2018

Vincent Barteau, 35 ans, entraîneur de foot d’1,92 m, voit débouler dans son quotidien de célibataire invétéré, son neveu, Léo, 13 ans, 1,53 m autiste Asperger et joueur d’échecs émérite. Cette rencontre aussi singulière qu’explosive va bouleverser l’existence de Vincent et offrir à Léonard la chance de sa vie.

Les réalisateurs se sont inspirés de « Rain Man » peut-on lire et l’on n’est pas étonné. Tom Cruise est ici remplacé par Arnaud Ducret et Dustin Hoffman par un enfant de 13 ans. Les deux ne sont pas frères mais oncle et neveu. Dans le jeu, le personnage de Léo s’exprime comme son illustre modèle, il parle vite et répète en boucle certaines phrases, se tenant la tête légèrement inclinée façon Ray Babitt! Clairement conçu pour le grand public et une diffusion en prime time, le film aborde le problème de l’autisme mais bien évidemment, comme toujours, le jeune héros est Asperger, autiste de haut niveau. Il se retrouve en compagnie d’un gros beauf de service, rôle auquel Ducret est habitué et le duo va bien évidemment finir par s’apprivoiser! Tout est ridicule dans ce film et tout sonne faux. Si le diagnostic de l’autisme est une chose qui présente d’énormes difficultés dans la « vie normale », ici en deux temps trois mouvements, la médecin d’un club de foot pose ce diagnostic et explique en deux scènes à Ducret de quoi il retourne façon fiche wikipédia! La mise en scène de tout ça est l’avenant, du niveau d’un épisode de « Plus belle la vie » et quelques moments « émouvants » sont soutenus par la musique sirupeuse de Mathieu Gonet de la starac!!! Le grand public aura passé un bon moment, rigolant des « facéties » du petit autiste et seront persuadés qu’ils en savent plus sur ce trouble. Puis, lorsqu’ils croiseront un autiste « non asperger », ils le regarderont de travers et changeront sûrement de trottoir. Vous aimez le grand Cinéma, qui plus est utile: restez chez vous!

0.5