Critique: Bacurau

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Réalisation Kleber Mendonça Filho
Juliano Dornelles
Scénario Kleber Mendonça Filho
Juliano Dornelles
Sociétés de production SBS Productions
Pays d’origine Drapeau du Brésil Brésil
Genre drame
Durée 132 minutes
Sortie 25 septembre 2019

Dans un futur proche…  Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte. 

Trois ans après le Magnifique « Aquarius« , le Brésilien Kleber Mendonça Filho revient en compétition à Cannes et y décroche un prix du jury pour « Bacurau », film ô combien surprenant. Une jeune femme revient dans son village, Bacurau, pour y assister aux obsèques de la matriarche Carmelita. Premier signe d’étrangeté, des cercueils parsèment le chemin qui mène au village. Avant l’enterrement, un vieux du village distribue à la jeune femme une petite pilule qui semble être un psychotrope. Plein de petits évènements instaurent ainsi un climat des plus curieux, Mendonça, passant d’un personnage à l’autre sans que l’on comprenne vraiment où il veut en venir. Puis à la moitié du film, le film opère un virage brutal avec l’entrée en jeu d’un groupes d’Américains surarmés et d’un homme politique corrompu. Bacurau évoque alors le western, les films de Carpenter ou encore « les Chasses du Comte zaroff ». Le cinéaste s’amuse à délivrer un message politique qui ne parlera pas forcément au public étranger, à coup de scènes parfois ultra-violentes. Le film de Mendonça est tout à la fois ludique, follement original et toujours surprenant!

4.5

Critique: Les Bonnes Manières

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Titre original As Boas Maneiras
Réalisation Marco Dutra
Juliana Rojas
Scénario Marco Dutra
Juliana Rojas
Pays d’origine Drapeau du Brésil Brésil
Genre fantastiquehorreur
Durée 135 minutes
Sortie 21 mars 2018

Clara, une infirmière solitaire de la banlieue de São Paulo, est engagée par la riche et mystérieuse Ana comme la nounou de son enfant à naître. Alors que les deux femmes se rapprochent petit à petit, la future mère est prise de crises de somnambulisme…

Les trois premiers quarts d’heure de ce film brésilien  laissent à penser que nous sommes devant un film social; on y voit une femme enceinte qui embauche une jeune infirmière pour l’aider au quotidien. Jusqu’ici rien d’anormal même si l’on ressent une certaine étrangeté; on ne sait pas notamment ce qu’il en est du père de l’enfant, le personnage de la mère est un peu inquiétant et Clara a aussi ses zones d’ombre. Du réalisme poétique à la « Aquarius », le film vire subitement à l’horreur et au film de loup-garou! Ode à la différence, « les Bonnes manières » surprend sans cesse par ses ruptures de ton, son audace stylistique et sa maîtrise totale tout en questionnant notamment sur l’idée même de maternité. Et surtout, le film n’oublie pas d’être tout simplement magnifique sur le plan esthétique! Un grand film!

4.5