Critique: La Communauté

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Titre original Kollektivet
Réalisation Thomas Vinterberg
Scénario Thomas Vinterberg
Tobias Lindholm
Pays d’origine Drapeau du Danemark Danemark
Genre drame
Durée 90 minutes
Sortie 18 janvier 2017
Dans les années 1970, au Danemark, Erik, professeur d’architecture, et Anna, journaliste à la télévision, s’installent avec leur fille de 14 ans, Freja, dans une villa d’un quartier huppé de Copenhague où ils décident de tenter l’expérience de la communauté. Ils y invitent donc des amis mais aussi de nouvelles connaissances à partager là une vie en collectivité où toutes les règles, toutes les décisions sont prises de manière collégiale et soumises à un vote. Si leur communauté favorise l’amitié, l’amour et l’intimité du groupe, une liaison amoureuse entre Erik et l’une de ses étudiantes va venir perturber la vie de tous…
Dixième long métrage du Danois Thomas Vinterberg, « la Communauté » nous offre un beau portrait de groupe, dénué de tout cynisme. Si Erik et Anna décident de créer une communauté, c’est plus pour une raison financière au départ que par philosophie de vie. Cette communauté finira par trouver ses marques, régie par un modèle démocratique plutôt efficace. Lorsqu’un élément extérieur, la maîtresse d’Erik, s’introduira au sein de celle-ci, c’est tout cet équilibre qui va se trouver remis en cause. Magistralement écrit, le film questionne sur la famille et le couple et ce, d’une façon totalement passionnante. Les comédiens sont touts excellents, avec une mention spéciale à Trine Dyrholm, épouse bafouée, digne d’une Gena Rowlands! Un grand film drôle et émouvant!
4.5

Critique: Mademoiselle

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Titre original 아가씨
Réalisation Park Chan-wook
Scénario Jeong Seo-kyeong
Park Chan-wook
Acteurs principaux
Sociétés de production Moho Film
Pays d’origine Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Genre drame romantique
Durée 144 minutes
Sortie 1er novembre 2016

Corée. Années 30, pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme (Sookee) est engagée comme servante d’une riche japonaise (Hideko), vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…

Le 10ème long métrage du Coréen Park Chan-Wook, présenté lors du dernier Festival de Cannes, est l’adaptation d’un roman d’un roman anglais de Sarah Waters, « du bout des doigts ». Alors que l’action se déroulait dans le Londres du XIXème siècle, l’action se déroule ici pendant la colonisation japonaise en Corée en 1930. Le réalisateur d' »Old Boy » a divisé son film en trois parties: dans une première, le point de vue est celui de Sookee, la servante qui va tenter d’escroquer sa maîtresse, la Japonaise Hideko. Alors que cette première partie s’achève sur un coup de théâtre, la seconde est traitée du point de vue de la Maîtresse Hideko, alors que le spectateur assiste une seconde fois à certaines scènes, doté d’informations supplémentaires lui permettant d’avoir une autre vision. Enfin la dernière partie est l’épilogue de cette histoire qui s’avère un réjouissant jeu de dupes érotique et pervers. Si le scénario est des plus malins et passionnants, la mise en scène de Park Chan-Wook atteint ici des sommets et l’on sent qu’il s’est fait plaisir à exploiter les magnifiques décors de ce manoir. Tout est brillant ici, que ce soit la photo splendide de Chung Chung-Hoon, la musique de Jo Yeong-Wook ou l’interprétation des deux actrices, Kim Min-Hee et Kim Tae-Ri, grandioses. Comment un tel chef d’oeuvre, le plus beau film de l’année, a-t-il pu rentrer bredouille de Cannes?

5