CRITIQUE: MARGIN CALL

Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

Pour son premier film, J.C.Chandler nous propose de suivre les 24 premières heures de la dernière crise financière au sein d’une banque. Du premier soupçon d’un jeune trader à la décision prise par le grand chef qui va entraîner une réaction en chaînes, nous est dépeint le quotidien d’une banque d’investissement et de ses employés! Une dizaine de personnages se croisent dans un décor quasi-unique et tout le film repose essentiellement sur les dialogues, remarquablement ciselés! Et la grande force du film est de nous parler de la crise sans nous noyer dans des explications incompréhensibles. On la vit de l’intérieur sans jamais perdre le fil et le plus drôle dans tout ça, c’est le moment où le patron de la banque demande au jeune trader de lui expliquer « in english », comme s’il était un enfant! L’autre force du film réside dans son énorme casting:  Kevin Spacey, le chef du service « gestion des risques », qui pleure la mort de son chien, Paul Bettany, le jeune trader accro à la nicorette, Jeremy Irons, le grand manitou prêt à répandre la crise pour sauver ses billes, Zachary Quinto, le trader à l’origine de la découverte, Simon Baker, Demi Moore et Stanley Tucci!

Une belle réussite, pendant idéal au documentaire « Inside Job »!