CRITIQUE BLU-RAY: LE BAL DES VAMPIRES

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LE FILM: 8.5/10

Un vieux savant fantaisiste, aidé de son jeune assistant, sont invités à passer la nuit au château du Comte Krolock. Parviendront-ils à sortir indemnes de ce lieu peuplé de créatures étranges, mais aux préoccupations pourtant bien terrestres, ou serviront-ils, ainsi que la jolie villageoise qui les accompagne, de tendres desserts au repas vampiresque du bal annuel ?…

Après le Couteau dans l’Eau, Répulsion et Cul-de-sac, Le Bal des Vampires (1967) est le premier film en couleurs de Polanski et aussi son plus gros budget. Avec Gérard Brach, son compère d’écriture depuis Répulsion, ils entreprennent de rendre hommage tout en les parodiant aux films de vampires de la Hammer. Roman Polanski interprète Alfred le frêle assistant du Professeur Abronsius ( Jack McGowran) et la regrettée Sharon Tate apporte la touche sexy au film dans le rôle Sarah Shagall, la fille de l’aubergiste qui fait tourner les têtes du comte Von Krolock.

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Polanski réussit à créer un vrai climat d’angoisse comme à la grande époque tout en apportant un second degré assez réjouissant notamment avec des personnages complètement décalés comme le fils du Comte aux penchants homosexuels ou Koukol, le domestique aux allures de Quasimodo.

La direction artistique n’est pas en reste avec des décors éblouissants! Une des belles réussites de la carrière du cinéaste.

TECHNIQUE: 8/10

Une belle copie exempte de défauts majeurs.

BONUS: 8/10

On trouve ici une interview passionnante de Polanski (25 mins) ainsi qu’une de son producteur. Dans le coffret, un joli livret et le magnet du film sont également disponibles.

VERDICT: 8.5/10

Une très belle édition!

Disponible en coffret Ultimate DVD+blu-ray (29.99 euros) chez Warner Bros

CRITIQUE: LA VENUS A LA FOURRURE

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Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas se mue en obsession…

Juste après Carnage, Roman Polanski revient à l’adaptation d’une pièce de théâtre et à nouveau un huis-clos. Pour la quatrième fois, il retrouve son épouse Emmanuelle Seigner et pour lui donner la réplique, c’est Mathieu Amalric qu’il a choisi. Il n’est rien d’étonnant à ce que Polanski se soit approprié ce projet tant il transpire de tout ce qui fait l’oeuvre du cinéaste: un huis-clos, une atmosphère étrange, le sado-masochisme (Emmanuelle Seigner retrouve un rôle très proche de celui qu’elle tenait dans Lune De Fiel) et bien sûr l’occasion d ‘un vrai défi de mise en scène!

Et le pari est réussi: les deux comédiens sont prodigieux et la réflexion sur l’art et le rapport entre le créateur et les artistes vraiment fascinant! Après un coup de moins bien, revoilà Polanski!

NOTE: 8/10