Critique: Mother

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Réalisation Darren Aronofsky
Scénario Darren Aronofsky
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Protozoa Pictures
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre thriller
Durée 121 minutes
Sortie 13 septembre 2017

Un couple voit sa relation remise en question par l’arrivée d’invités imprévus, perturbant leur tranquillité. 

Trois ans après son aventure biblique, « Noe », Darren Aronofsky revient à un Cinéma proche de ce qu’il faisait avec « Black Swan », fantastico-psychologique. Il s’intéresse ici aux affres de la création artistique à travers l’histoire d’un écrivain, incarné par Javier Bardem et de son épouse, Jennifer Lawrence.  Après avoir restauré leur grande maison, partie en flammes quelques années avant que le couple ne se connaisse, les tourteraux reçoivent la visite d’un étranger (Ed Harris) à la recherche d’un toit pour la nuit. Cet étranger envahissant sera très vite suivi de son épouse (Michelle Pfeiffer), également plus qu’à l’aise. Petit à petit, de plus en plus de monde envahira la maison au grand dam de Madame qui voit son petit nid se transformer en champ de bataille! Très long (2 heures), le film s’avère aussi peu original sur le fond (on comprend très vite où Aronofsky veut en venir) qu’insupportable sur la forme! En effet, Aronofsky multiplie les gros plans sur son actrice jusqu’à l’overdose et filme le tout caméra à l’épaule dans l’agitation la plus totale rendant totalement illisibles la plupart des scènes « d’action ». Si l’on rajoute à ça le grotesque des situations et le manque d’investissement des acteurs, totalement en roue libre, on se demande comment le cinéaste à réussi à réunir les fonds pour mettre sur pied son projet, un naufrage digne de l’arche de Noe!

0.5

MOTHER (2009)

Diaphana Films

Une veuve élève son fils unique Do-joon qui est sa seule raison d’être.
Simple d’esprit de 28 ans, il est loin d’être indépendant  et sa mère le couve comme un enfant, au point de dormir avec lui. Un jour, une fille est retrouvée morte et Do-joon est accusé de ce meurtre.
Afin de sauver son fils, sa mère remue ciel et terre mais l’avocat incompétent qu’elle a choisi ne lui apporte guère d’aide. La police classe très vite l’affaire.
Comptant sur son seul instinct maternel , ne se fiant à personne, la mère part elle-même à la recherche du meurtrier, prête à tout pour prouver l’innocence de son fils…

« Mother » est le quatrième film de Bong Joon-Ho mais seulement le troisième à nous être présenté après « Memories of murder » et « the host ».

A l’instar de Park Chan-Wook, Kim Ki-Duk ou Im Sang-Soo, Bong Joon-Ho incarne la nouvelle génération de cinéaste sud-coréen qui fait de ce cinéma l’un des plus rafraîchissants du moment. Après le polar (memories of murder) et le film fantastique mâtiné de politique( the host), le sujet n’est autre cette fois-ci que l’amour maternel. Mais pas n’importe lequel: celui qui confine à la passion, la folie. Au tout début du film, Do-Joon est percuté par une voiture sous les yeux de sa mère qui, sur le coup, s’entaille sévèrement le doigt. Elle ne s’en aperçoit même pas et pense que le sang dont elle a malencontreusement taché son fils est le sien. Obsédée par son fils, elle en oublie donc tout ce qui l’entoure y compris sa propre douleur. Cet amour surdimensionné va la mener vers la vraie folie quand son fils va être accusé de meurtre. Sous de faux airs de « whodunit » (recherche du meurtrier), Bong Joon-Ho nous parle surtout du lien maternel poussé à son paroxysme.

Un grand film avec une monumentale Kim Hye-ja, actrice très populaire en Corée du Sud. Bong Joon-Ho est décidément un cinéaste à suivre et dont les trois films disponibles en France sont à découvrir absolument!