Critique: First Man, le Premier Homme sur la Lune

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Titre original First Man
Réalisation Damien Chazelle
Scénario Josh Singer
Acteurs principaux
Sociétés de production Amblin Entertainment
DreamWorks SKG
Temple Hill Entertainment
Phantasma
Universal Pictures
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame biographique
Durée 138 minutes
Sortie 17 octobre 2018

Pilote jugé « un peu distrait » par ses supérieurs en 1961, Neil Armstrong sera, le 21 juillet 1969, le premier homme à marcher sur la lune. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d’un voyage vers l’inconnu total. Meurtri par des épreuves personnelles qui laissent des traces indélébiles, Armstrong tente d’être un mari aimant auprès d’une femme qui l’avait épousé en espérant une vie normale.

Après « Whiplash » et « La la land« , le jeune Damien Chazelle délaisse la musique pour la conquête spatiale. Pas de triomphalisme ni d’américanisme ici, Chazelle ne refait pas « l’Etoffe des Héros ». « First Man » suit le parcours de l’homme derrière la légende en s’intéressant aux huit années précédant les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune. Il convoque à nouveau Ryan Gosling pour interpréter le cosmonaute. Armstrong est un homme brisé et renfermé que la mort prématurée de sa petite fille n’a pas aidé à s’ouvrir aux autres, en particulier à sa femme et ses deux fils. Le jeu minimaliste de Gosling sied parfaitement au personnage, incapable notamment d’émotions lorsqu’il doit annoncer à ses fils qu’il ne reviendra peut-être jamais de l’espace, s’adressant à eux comme à des inconnus. Plus qu’un film sur les exploits spatiaux d’un pays, « First Man » est avant tout un film sur le deuil et sur le sacrifice. Chazelle privilégie l’intime au spectaculaire, filmant notamment les missions à travers le visage de Gosling. La mise en scène est brillante, la photo qui retranscrit quasiment le grain des films super 8 est éblouissante, l’interprétation magnifique avec notamment Claire Foy très convaincante en femme courage et la bande originale de Justin Horwitz ébouriffante! Un très grand film!

5

Critique: Blade Runner 2049

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Réalisation Denis Villeneuve
Scénario Hampton Fancher
Michael Green
Ridley Scott
Acteurs principaux
Sociétés de production Black Label Media
Thunder Road Pictures
Scott Free Productions
Pays d’origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau du Canada Canada
Genre science-fiction
Durée 164 minutes
Sortie 4 Octobre 2017

En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies…

Blade Runner 2049 est sans doute le film le plus attendu de l’année! Une suite au film culte de Ridley Scott réalisée par l’un des cinéastes les plus talentueux du moment avec Ryan Gosling et le retour d’Harrison Ford avait en effet de quoi exciter les cinéphiles les plus frigides! On ne peut que saluer l’ambition du projet et l’audace d’offrir un blockbuster si loin des canons du genre et si exigeant sur la forme. La mise en scène de ce nouveau volet est en effet un régal et l’esthétisme du film convaincra les plus réfractaires au cinéaste canadien. Malheureusement, l’histoire qui tient finalement en la recherche d’un enfant caché n’est pas à la hauteur du projet. 2h45 c’est long et même interminable et l’on peut se demander si l’apparition tardive, au bout de deux heures de film, d’Harrison Ford, n’est pas destinée à garder le spectateur à sa place. Tout semble étiré et dilaté jusqu’à l’extrême, si bien que chaque apparition et chaque déplacement du héros semble se faire au ralenti. On a malheureusement l’impression d’assister à une oeuvre de toute beauté mais totalement désincarnée et tournant à vide, nous forçant à nous questionner sur la raison d’être de cette suite.

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