Angélique est émotive; pour lutter contre ce vrai handicap, elle participe aux réunions des « émotifs anonymes ». Chocolatière de formation, un jour, elle passe un entretien pour travailler à « la fabrique de chocolats ». Après avoir rencontré le patron, un certain Jean-René, pas très sympathique, Angélique est embauchée comme commerciale, métier impossible à exercer pour Angélique! D’autant que la mission est de sauver la chocolaterie à deux doigts de la faillite. Jean-René et Angélique vont apprendre à se connaître et à tenter de surmonter leur handicap, lui-même étant aussi émotif…
La comédie française nous offre tout de même quelques bons moments avec des films comme « le nom des autres » ou ces « émotifs anonymes »! Jean-Pierre Améris, à qui l’on doit le très émouvant « c’est la vie », signe ici une comédie toute en finesse sur le problème du manque de confiance en soi, qui peut devenir chez certains un vrai handicap, comme pour Angélique, qui en réponse aux compliments donnés par des Maitres chocolatiers lors de son examen de fin d’études, ne trouve rien d’autre à faire que de partir en courant! Et quand deux émotifs se rencontrent, que c’est difficile! Et l’idée géniale d’Améris est d’avoir confié les rôles de Jean-René et Angélique à Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré. Deux comédiens si différents, lui plutôt explosif et elle effacée, sont ici si proches dans le handicap qu’ils sont certes souvent très drôles mais toujours attachants. D’une durée très courte (1h20), cette petite comédie aux apparences parfois « améliepoulainisantes’ se déguste avec autant de plaisir qu’une boîte de chocolats. A consommer sans modération…