Troisième et dernier jour pour moi à Saint Tropez avant de rejoindre Bordeaux et son FIFIB. Ce matin était projeté un film hors compétition, le long métrage d’animation néo-zélandais « 25 Avril » de Leanne Pooley. Ce film d’animation avait été présenté lors du dernier Festival d’Annecy.
Le 25 avril, c’est le jour de la Fête Nationale néo-zélandaise et australienne, jour hommage au début de la bataille de Gallipoli, qui opposa les deux nations à la Turquie. La réalisatrice a conçu son film comme un documentaire en s’appuyant sur les journaux intimes de cinq protagonistes de cette bataille. Elle leur donne la parole et le film illustre leurs propos, décrivant avec précision le déroulé de cette bataille et la vie des soldats entre les maladies, les poux et bien sûr la mort qui ne relâche jamais son étreinte. Passionnant, émouvant « 25 Avril » est aussi une vraie réussite esthétique!
Le reste de la journée sera consacrée au tourisme avec une balade dans la ville et le constat que le shopping à St Trop’ n’est décidément pas à la portée de toutes les bourses! Après ce break et une excellente galette bretonne sur le port, retour au ciné avec la projection de « Ruben Guthrie », premier film de réalisateur du Président du Jury, Brendan Cowell.
« On va se mettre mal!!! », tels sont les premiers mots prononcés par Ruben Guthrie, publicitaire qui vient de décrocher son cinquième trophée consécutif! La fête va être dantesque, jusqu’à ce qu’il se jette du toit dans sa piscine ou plutôt sur le bord de sa piscine, se cassant le bras. Ce drame évité de peu va déclencher un cataclysme: sa petite amie top model en a assez des beuveries de Ruben et lui fixe un défi: elle rentre pendant un an chez sa mère à Prague; s’il reste sobre pendant un an, Ruben aura droit de la revoir. Fou amoureux et conscient de son état, Ruben accepte le challenge mais un an, c’est long, surtout dans un pays où boire est la norme.
Formellement assez pauvre, « Ruben Guthrie » réussit malgré tout son pari de traiter d’un sujet de société et de divertir et a le mérite de poser la question de l’importance de l’entourage dans un problème comme l’alcoolisme. La prestation de Patrick Brammall est vraiment convaincante et Alex Dimitriades (que l’on avait vu dans la série « la gifle ») tire également son épingle du jeu.
Après ce film sur l’alcoolisme, un dernier verre s’impose avant une dernière nuit dans le cadre d’un festival qui mériterait un éclairage plus important.
A une prochaine…