Critique: Nocturama

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Réalisation Bertrand Bonello
Scénario Bertrand Bonello
Acteurs principaux

Vincent Rottiers; Finnegan Oldfield; Hamza Meziani; Manal Issa

Sociétés de production Rectangle Productions
Pays d’origine Drapeau de la France France
Genre Drame; Thriller
Durée 130 min

Paris, un matin. Une poignée de jeunes, de milieux différents.  Chacun de leur côté, ils entament un ballet étrange dans les dédales du métro et les rues de la capitale.  Ils semblent suivre un plan. Leurs gestes sont précis, presque dangereux.  Ils convergent vers un même point, un Grand Magasin, au moment où il ferme ses portes.  La nuit commence. 

« Nocturama », dernier film de Bertrand Bonello aurait dû être tourné il y a cinq ans mais le projet « Saint-Laurent » lui passa devant. Les attentats de janvier et novembre 2015 n’ont donc pas inspiré le film qui pourtant côtoie le réel. Dans un premier quart d’heure quasiment muet, on suit des jeunes de tous horizons traverser Paris et se croiser avec à l’image des heures qui s’affichent façon film de braquage. On comprend très vite que ces jeunes préparent un sale coup qui se vérifiera un peu plus tard lorsque quatre explosions retentiront dans des lieux emblématiques comme une statue de Jeanne d’Arc ou un Ministère. Dans les trois derniers quarts du film, la bande de jeunes terroristes se retrouveront pour passer la nuit dans un grand magasin parisien. Si l’on ne sait pas grand chose des réelles motivations de ces jeunes, on sait juste qu’ils sont issus de tous les milieux, de toutes les origines et qu’ils en ont après le système. Bonello ne donne pas de réponses ni d’opinions et encore moins de solutions. Mais il place ses personnages face à leurs contradictions quand chacun va céder aux sirènes de la pub et de la consommation en essayant des vêtements, en testant les équipements dernier cri, etc… La grande force du film et le talent de Bonello est d’offrir à chaque fois des films qui marquent et obsèdent le spectateur par la seule puissance de son Cinéma. La démarche est certes radicale mais si l’on y adhère, le film reste en mémoire longtemps et donne une vraie matière à réflexion. Peut-être le grand film français de l’année!

4.5

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